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LSD vs THC : étude de la complexité neuronale des états altérés
Une nouvelle étude de l’Université de Chicago a cherché à déterminer si la complexité neuronale augmentait après de faibles doses de LSD et des doses modérées à élevées de THC oral ou de méthamphétamine.
Les chercheurs ont mis en évidence une corrélation entre la complexité neuronale et le niveau de conscience
Comme l’ont souligné les chercheurs, la complexité neuronale est en corrélation avec le niveau de conscience d’une personne. Par exemple, la complexité neuronale est réduite pendant un coma ou sous anesthésie, et augmentée pendant les états altérés, comme lors de la prise de LSD.
La complexité neuronale est en corrélation avec le niveau de conscience d’une personne, comme lors de la prise de LSD.
Cette étude, publiée dans Neuropsychopharmacology, visait à mieux comprendre si de faibles doses de LSD entre 13 et 26 µg pouvaient augmenter la complexité neuronale sans induire d’états altérés de conscience, en comparant comment le LSD, le THC et la méthamphétamine affectaient la conscience et l’humeur.
Dans trois études distinctes, un groupe de volontaires en bonne santé a reçu soit un placebo, soit l’une des drogues dans un environnement contrôlé, où l’électroencéphalographie (EEG) a été utilisée pour enregistrer l’activité neuronale au moment où les effets de la drogue atteignaient leur paroxysme
L’équipe a constaté que de faibles doses de LSD semblaient augmenter la complexité neuronale en fonction de la dose. L’équipe a constaté que de faibles doses de LSD semblaient augmenter la complexité neuronale de manière dose-dépendante. Il a notamment été constaté que le LSD réduisait la puissance delta et thêta qui était associée à des sentiments d’exaltation
A l’inverse, le THC et la méthamphétamine n’ont pas eu cet effet. En fait, on a constaté que le THC réduisait la puissance alpha, qui était associée à des états altérés, alors que la métamphétamine augmentait la puissance alpha dans les régions frontales du cerveau.
La méthamphétamine n’a pas eu cet effet
Ces résultats suggèrent qu’une complexité neuronale accrue n’est pas nécessairement liée à des états de conscience modifiés, et que le rôle d’ondes cérébrales spécifiques dans les états modifiés varie d’une drogue à l’autre
Les auteurs écrivent : « Ces données éclairent les relations entre la complexité neuronale, la puissance spectrale et les états subjectifs, démontrant qu’une complexité neuronale accrue n’est pas nécessaire ou suffisante pour les états de conscience altérés
Les auteurs encouragent la poursuite des recherches sur le sujet afin de déterminer si la complexité accrue observée avec des microdoses de LSD a des implications cognitives, comportementales ou thérapeutiques, et d’examiner plus avant le rôle de la désynchronisation alpha dans la médiation des états de conscience altérés