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L’expérience psychédélique : comparaison entre le LSD, la kétamine et l’oxyde nitreux

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Une équipe de chercheurs a découvert que les schémas d’activité cérébrale associés à l’oxyde nitreux, à la kétamine et au LSD se chevauchent, ce qui suggère une biologie sous-jacente commune

Les chercheurs du Michigan Psychedelic Center, George Mashour, M.D., Ph.D. et Richard Harris, Ph.D., de l’école de médecine de l’université du Michigan, ont mené une étude sur la neurobiologie des expériences psychédéliques

Pour déterminer si la neurobiologie de l’expérience psychédélique était similaire d’une substance à l’autre, l’équipe a utilisé l’IRMf pour examiner l’activité cérébrale de personnes en bonne santé auxquelles on avait administré de l’oxyde nitreux, puis a comparé ces données à celles recueillies auprès de participants à différentes études auxquels on avait administré de la kétamine et du LSD

Ces données ont également été comparées à celles d’un groupe témoin composé de participants auxquels on avait administré du propofol, un médicament anesthésiant couramment utilisé, afin de distinguer les changements cérébraux non liés à l’expérience psychédélique

Connectivité cérébrale

Dans leur article intitulé « Classical and non-classical psychedelic drugs induce common network changes in human cortex », publié dans la revue NeuroImage, l’équipe indique que les participants sous l’influence de chaque drogue psychédélique présentaient une diminution de la connectivité au sein d’un réseau particulier.

La connectivité cérébrale est un élément essentiel de l’expérience psychédélique, car elle permet de distinguer les changements cérébraux non liés à l’expérience psychédélique

Cependant, ils présentaient également une connectivité accrue entre les différents réseaux.

Les participants sous l’influence de chaque drogue psychédélique présentaient une connectivité réduite au sein d’un réseau particulier

Ils notent que malgré les différences, chaque psychédélique a augmenté la connectivité entre la jonction temporo-pariétale droite et le sillon intrapariétal dans les deux hémisphères du cerveau, ainsi qu’entre le précuneus et le sillon intrapariétal gauche

Ces nœuds sont situés dans ce que l’on appelle la « zone chaude » corticale du cerveau, une zone considérée comme essentielle pour déterminer le contenu de l’expérience consciente, ajoutent-ils, et cela pourrait contribuer à expliquer les états de conscience altérés décrits par les personnes ayant reçu ces substances psychédéliques

Les chercheurs suggèrent que les modèles d’activité qui se chevauchent entre les substances pourraient indiquer une biologie sous-jacente commune, et que des recherches supplémentaires pour déterminer les spécificités de cette biologie pourraient aider les chercheurs à déterminer la meilleure façon d’utiliser les psychédéliques à des fins thérapeutiques

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