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Les promesses des psychédéliques dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer

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Les psychédéliques ont des actions médicamenteuses spécifiques, telles que l’induction de la plasticité neuronale structurelle et fonctionnelle, qui pourraient potentiellement traiter les troubles mentaux et avoir un impact sur les maladies affectant le cerveau, telles que la maladie d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer (MA) est une affection cérébrale, survenant généralement chez les personnes âgées, qui perturbe la communication entre les neurones et provoque la mort des cellules. Elle se manifeste généralement dans les régions du cerveau responsables de la mémoire, de l’apprentissage et de l’attention.

Cette interruption des signaux est causée par une accumulation de protéines nocives appelées enchevêtrements neurofibrillaires et bêta-amyloïde, qui provoquent une inflammation dans le cerveau.

Réduire l’inflammation cérébrale grâce aux psychédéliques

Pour soulager l’inflammation cérébrale, les chercheurs ont suggéré d’activer le récepteur de la sérotonine (5-HT2A). Il a été démontré que les psychédéliques classiques ciblent et activent le récepteur 5-HT2A.
Les régions du cerveau susceptibles d’être touchées par la maladie d’Alzheimer, telles que l’hippocampe et le cortex préfrontal, présentent des concentrations élevées de récepteurs 5-HT2A.

L’activation du récepteur 5-HT2A pourrait entraîner une diminution de l’inflammation et du déclin cognitif associés à la maladie d’Alzheimer. En outre, l’activation des récepteurs 5-HT2A peut libérer des signaux chimiques qui contribuent à la formation de nouvelles cellules nerveuses et au renforcement de leurs connexions. Cela pourrait contribuer à inverser la perte de la fonction cellulaire et la mort des cellules qui se produisent dans la maladie d’Alzheimer.

Des études menées sur des rats et des humains ont montré que l’activation du récepteur 5-HT2A par les psychédéliques réduit l’inflammation du cerveau tout en améliorant la mémoire, l’apprentissage et la concentration.

Les psychédéliques pour ralentir ou inverser l’atrophie du cerveau


L’atrophie des épines dendritiques (les bras des cellules cérébrales) et la réduction de la densité des synapses sont des caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, et l’atrophie neuronale sous-tend de nombreux symptômes des maladies neurodégénératives liées à l’humeur, à la mémoire et à la cognition.

Des données récentes ont montré que la stimulation des récepteurs 5-HT2A favorise la croissance des neurones, ce qui fait des psychédéliques des traitements expérimentaux intéressants pour les maladies neurodégénératives.

En plus d’activer le récepteur 5-HT2A, les psychédéliques activent le récepteur mTOR (mammalian target of rapamycin) qui est impliqué dans la croissance et la survie des neurones.

L’activation de ces récepteurs par les psychédéliques pourrait donc ralentir la progression des maladies neurodégénératives et atténuer les symptômes psychologiques associés à la maladie.

Traitements potentiels pour les symptômes comportementaux et psychologiques de la maladie d’Alzheimer

Les psychédéliques n’ont pas seulement le potentiel d’améliorer les performances cognitives des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Ils peuvent également aider à traiter la dépression et la diminution de la qualité de vie associées à la maladie d’Alzheimer.

Environ 40 % des patients atteints de la maladie d’Alzheimer souffrent d’anxiété. Des études récentes ont suggéré que les médicaments contre l’anxiété et la dépression, tels que les ISRS, ou la thérapie par la parole sont moins efficaces chez les personnes atteintes de démence. Les thérapies alternatives, telles que les psychédéliques, pourraient être utiles aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de démences apparentées.

Les docteurs Albert Garcia-Romeu et Paul B. Rosenberg mènent des recherches cliniques sur les psychédéliques au Center for Psychedelic &amp ; Consciousness Research de l’université Johns Hopkins. Ils cherchent à savoir si les psychédéliques peuvent aider les personnes atteintes de TDAH à faire face à leur maladie.

Bien que les effets thérapeutiques des psychédéliques sur les TDAH n’aient pas encore été prouvés, les chercheurs pensent que les psychédéliques pourraient avoir un impact positif sur les causes neurologiques des TDAH ou sur les symptômes psychiatriques qui y sont associés.

L’équipe de Hopkins mène la première étude de ce type sur les personnes atteintes de la MAAC. Elle recrute pour un essai clinique sur l’utilisation de la psilocybine dans le traitement de la dépression chez les personnes atteintes d’une déficience cognitive légère ou d’un début de maladie d’Alzheimer, et un autre essai connexe étudie le traitement par la psilocybine de la dépression et de l’anxiété chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Selon ClinicalTrials.gov, aucun essai clinique n’est répertorié pour étudier l’effet des psychédéliques directement pour le traitement des maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson, mais seulement des études pour la gestion et le traitement de la dépression et de l’anxiété liées aux maladies neurodégénératives.

Le potentiel des psychédéliques dans le traitement de la maladie d’Alzheimer offre une voie prometteuse pour la recherche future. Bien que les résultats préliminaires soient encourageants, notamment en ce qui concerne les symptômes neurologiques et psychologiques, il est essentiel de poursuivre les études. Le chemin vers la compréhension et l’exploitation éventuelle de ces substances pour les maladies neurodégénératives ne fait que commencer.

Cet article a été publié pour la première fois sur Nina’s Notes et est republié sur Psychedelic Health avec autorisation.

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